L’euphorie est sûrement l’état dans laquelle elles se trouvent lorsqu’elles s’installent avec leurs pinceaux, papiers et couleurs. Quel autre sentiment peut exprimer l’état de parfait bien-être et de joie qu’elles ressentent lorsqu’elles créent tous ces magnifiques paysages! L’œuvre à son commencement devient un défi et les stimule. Parfois, elles peignent seulement pour la magie de la découverte, par nécessité, pour sentir la lumière, pour l’apprivoiser et pour intégrer tout ce qui vit autour d’elles. Peindre c’est prendre possession de leur liberté pour faire éclater dans la lumière et le geste tout ce qu’elles aiment, tout ce qui les attire, tout ce qui les fait vibrer.
La transparence de l’aquarelle est certainement sa qualité première mais l’interaction entre le papier, les pigments et l’eau est ce qui la rend si fascinante à leurs yeux. L’aquarelle est avant tout le défi et l’imprévisible. Elle résiste toujours en indomptable et refuse de se soumettre aux rigueurs de la planification. Sa fluidité sur le papier permet une souplesse et une flexibilité du geste qu’aucun autre médium ne peut offrir.